Alchemy, Jackson Pollock, 1947, Musée Guggenheim, New York
Une alchimie particulière que ce tableau de Pollock. J'entends déjà que nous sommes dans une autre galaxie, c'est pas mon univers... Mais quand on voit ces traits, cet art, on ne peut que se mêler dans sa galaxie. Tout art est geste et pensée, ici, le geste, invoquée par la pensée est exécuté, balançant des brosses à dent au fond de l'atelier. Alors ceci est-il de l'art? Le dripping est reconnu, on l'enseigne dans les écoles maternelles, au primaire, au collège, au lycée, à l'université, mais est-ce pour autant un art que le lancer de brosse à dents? A ce rythme là, des machines pourront faire de l'art, s'il suffit de lancer nonchalamment des brosses à dents.
Autant rassurez les artistes, les poètes, philosophes et scientifiques, les machines ne peuvent pas faire de l'art sans nous. Un humain programmera, et même si il y a tant de choses aléatoires dans le mouvement, le geste, l'angle, la vitesse, si une machine fait cela, c'est qu'un humain l'aura voulu. Ainsi, pas d'art sans hommes. Mais le dripping est-il un art pour autant? Bien sûr que oui, car la mémoire s'en imprègne, apprécie, se délecte de ces trainées sans dessus dessous.
Cependant, le lancer de brosses à dent n'est pas un sport mais bien un art, quand sur une toile, on projette un peu de peinture, reflet de vie, reflet de pensée, alors quand on laisse dériver sa pensée, ça donne cela, une idée hors du commun, enfin pourquoi maugréer contre le lançage de brosses à dents, franchement, notre vie est un dripping à elle-seule, c'est le geste le plus naturel du monde que de balancer, s'énerver, s'exclamer, se mettre en mouvement, enfin vivre tout simplement.
Et la prochaine fois, si on parlait du vrai art?
vendredi 9 juillet 2010
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